La méthodes des réflexes archaïques
La méthodes des réflexes archaïques
septembre 2022
réflexes archaïques / apprentissage / enfant & ado
Article de Magic Maman - Auteur : Stéphanie Tortorici - Date : 01/08/2022
On a tous en tête la vision d’un nouveau-né en marche automatique, un bébé qui serre très fort le doigt mis dans sa main, ou qui écarte ses bras en croix lorsqu’un bruit intense se produit. Ce sont quelques-uns des réflexes archaïques qui témoignent du bon développement du système nerveux et d'un tonus musculaire satisfaisant à la naissance. Pour autant, on dénombre près de 70 de ces mouvements automatiques réflexes (dits archaïques ou primitifs) qui, dans un monde idéal, doivent s’intégrer, puis « disparaître », lors des premières années de vie (autour de 3 ans). Et si ce n’est pas le cas, quel est le risque ? Celui de développer des dysfonctionnements corporels, émotionnels et cognitifs qui perdurent à l’âge adulte, on parle alors de réflexes persistants ou résiduels. « Les réflexes archaïques sont les 'programmes innés' que le bébé a dans son cerveau à la naissance, et même in utero. Ils sont nécessaires à la maturation du système nerveux central, explique Florence Giorgio. Grâce à ses réflexes, l’enfant va pouvoir sortir du ventre de sa maman, téter, puis ramper, se retourner, s’assoir, se retourner, etc. pour arriver à la position debout. » Ainsi, rien qu’à la naissance, pour passer dans le canal utérin, sortir, respirer pour la première fois… le nourrisson en activerait 17 !
Les neurosciences ont trouvé des liens entre les réflexes archaïques persistants, résiduels, et des troubles moteurs, de posturologie, émotionnels et cognitifs, car c’est notamment ce même réseau qui est utilisé pour les apprentissages. Tout au long de la vie, nous passons par des périodes sensibles : la grossesse, la naissance et la première année de vie de bébé sont particulièrement importantes. « Quand un enfant né par extraction instrumentale ou par césarienne, il n’a pas été au bout de son ‘travail’, certains réflexes risquent de ne pas émerger ou de s’intégrer correctement. C’est d’ailleurs la première question posée en consultation : comment s’est déroulée la naissance ? », précise la praticienne en intégration des réflexes archaïques.
Florence Giorgio a ainsi une dizaine d’exemples de réflexes non intégrés qui causent des problèmes d’apprentissage de la lecture, de recopiage, de motricité fine, d’énurésie, d’hyperactivité, de phobies, de confiance en soi, ou qui ont pour conséquences de mâchouiller ses stylos, détester le contact des étiquettes des vêtements, enrouler ses pieds autour des chaises …
La méthode qui travaille sur ces réflexes archaïques mise en place dans les années 80, grâce au médecin suédois Harald Blomberg dans plusieurs pays, ne se développe vraiment en France que depuis environ 5 ans. Lorsque des troubles sont décelés à l’école, les enfants sont souvent envoyés chez un psychomotricien, orthophoniste ou orthoptiste, alors qu’une thérapie utilisant la méthode des réflexes archaïques est un travail en amont, complémentaire.
« La première séance commence toujours par un bilan des réflexes afin de comprendre l’historique et les blocages, expose la co-fondatrice de l’Atelier des apprentissages. Après le compte-rendu, on commence à travailler avec l’accord de l’enfant. Selon les troubles, on agit sur le visuel, les sons, l’organisation corporelle, puis on explique des mouvements simples destinés à l’intégration précise d’un réflexe. Simples, rythmés, ils doivent être répétés à la maison, cinq minutes par jour, tous les jours. Et ce pendant trois semaines environ, jusqu’à la séance suivante où on peut passer à un autre réflexe, le cas échéant ». En effet, comme les réflexes sont liés les uns aux autres, un bilan révèle potentiellement que plusieurs ne sont pas intégrés. Pour cette même raison, le travail sur un réflexe pourra permettre de faire maturer ou intégrer les suivants.
Si jusqu’à 3 ans, les consultations ont surtout une visée préventive, au-delà les résultats sont souvent spectaculaires, et probants même chez les adultes. D’ailleurs, des séances auprès de séniors qui connaissent des troubles de l’équilibre, de la coordination, des pertes de mémoire ou de la motricité fine, permettent de récupérer certaines facultés.
Pour trouver un spécialiste près de chez vous, le mieux est de consulter les annuaires répertoriés par les centres de formation reconnus, tels que : L’Atelier des apprentissages (www.atelier-des-apprentissages.com), réseau qui regroupe une vingtaine de praticiennes en France et à l’étranger ; Arc-en-flex (www.arc-en-flex.fr) et le site français BMRT du Dr Bloomberg (www.blomberg-rmt.ovh).
L'atelier des Apprentissages met également à disposition des écoles et des parents un document qui permet d'identifier les différents réflexes archaïques : à télécharger ici !
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