Quels sont les réflexes primitifs et comment sont-ils liés au TDAH et à d'autres troubles du développement ?
Source : article "How ADHD Resembles Retained Primitive Reflexes, and Vice Versa" - ADDitude inside the ADHD mind.
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Lorsqu'une bouffée d'air souffle sur votre visage, vous clignez des yeux.Lorsque votre main touche un réchaud chaud, vous l'écartez d'un coup sec. Lorsque le médecin tape sur votre genou, votre jambe avance.
Ces actions automatiques sont des réflexes, des réactions physiques involontaires à des stimuli externes ou internes agissant sur notre corps.Les réflexes sont liés à des voies neuronales spécialisées qui nous permettent d'agir sur les signaux avant qu'ils n'atteignent le cerveau, ce qui signifie que nous pouvons réagir rapidement aux signaux environnementaux importants sans avoir besoin de pensée consciente.
Les nouveau-nés ont leur propre ensemble unique de réflexes - connus sous le nom de réflexes primitifs, d'après les parties «primitives» du cerveau dont ils sont originaires - qui disparaissent généralement au cours de la première année de vie. Si les réflexes persistent au-delà d'une chronologie de développement normale, l'enfant peut présenter des symptômes tels que maladresse, difficultés motrices et agitation - des symptômes qui, dans certains cas, peuvent être confondus avec (ou chevaucher) le TDAH.
Voici ce que vous devez savoir sur ces réflexes primitifs : pourquoi ils existent, comment ils se connectent au TDAH et comment orienter un enfant vers la bonne chronologie de développement.
Que sont les réflexes primitifs ?
Les réflexes primitifs sont des réactions physiques involontaires qui proviennent du système nerveux central. Les réflexes primitifs disparaissent généralement au cours de la première année de vie. S'ils persistent au-delà d'un calendrier de développement normal, l'enfant peut ressentir de la maladresse, des difficultés motrices et de l'agitation.
La vérité sur les réflexes primitifs ...
Les réponses réflexives d'un nourrisson sont bien documentées - et généralement adorables. Caresser la joue d'un nourrisson, par exemple, l'amènera à se tourner vers le toucher et à essayer de téter ; placer un doigt dans sa main lui fera saisir le doigt fermement. Ces interactions ravissent les parents et encouragent les liens, mais leur objectif principal est d'aider les bébés à manger, à apprendre et à interagir avec le monde qui les entoure, dès leur naissance.
Au fur et à mesure que l'enfant grandit, ces réponses infantiles sont remplacées par des réflexes de niveau supérieur. Les réflexes primitifs autrefois nécessaires deviennent superflus voire inhibiteurs. Le réflexe de préhension, par exemple, permet aux petites mains d'un nourrisson de saisir les objets au besoin ; cependant, une fois que ses mains et ses doigts commencent à mûrir, ce réflexe doit disparaître pour que la motricité fine se développe. Les enfants qui conservent le réflexe de préhension dans la petite enfance - au lieu de développer la «prise en pince» ultérieure - peuvent avoir du mal à tenir un crayon, à tourner une page ou à se nourrir à un âge où il est approprié de le faire.
Un enfant peut conserver ses réflexes primitifs pour un certain nombre de raisons. La recherche établit un lien entre une naissance traumatique, un environnement néonatal médiocre ou des otites répétées au début de la vie de l'enfant et d'éventuelles perturbations de la chronologie de développement typique d'un enfant. Les bébés qui sautent des étapes de développement - marcher sans ramper au préalable, par exemple - peuvent être plus susceptibles de conserver leurs réflexes, tout comme les bébés qui ne passent pas suffisamment de temps sur le ventre.
Réflexes primitifs et TDAH
Comment ces réflexes se manifestent-ils plus tard dans la vie d'un enfant ? La recherche suggère un lien avec les troubles neurodéveloppementaux comme la dyslexie et le TDAH ; plusieurs études ont montré que les enfants diagnostiqués avec le TDAH sont plus susceptibles que leurs pairs d'avoir conservé des réflexes primitifs.
Il n'est pas clair si ces deux conditions existent simultanément ou si elles sont confondues et mal diagnostiquées l'une pour l'autre, mais certains soignants rapportent que le traitement des réflexes primitifs de leur enfant l'a également aidé à gérer les symptômes du TDAH.
On pense que deux réflexes, en particulier, sont liés au TDAH ou à des symptômes similaires au TDAH. Le réflexe de Moro - parfois appelé "réaction de sursaut" - amène un nourrisson à serrer fermement sa mère lorsqu'il a l'impression de tomber et disparaît généralement au cours des six premiers mois de sa vie. Un enfant qui conserve le réflexe de Moro sera hypersensible aux stimuli extérieurs, sursautera facilement et pourra sembler agité ou agité - des symptômes couramment observés chez les enfants atteints de TDAH.
L'autre réflexe étroitement lié au TDAH, connu sous le nom de réflexe Spinal Galant, se produit lorsque le dos d'un nourrisson est caressé. Le nourrisson cambrera ses hanches vers le toucher, un mouvement censé l'encourager à progresser vers le rampement. Si le réflexe Spinal Galant est conservé au-delà de 12 mois, il peut entraîner des symptômes tels que l'énurésie nocturne, des difficultés de concentration, des problèmes de mémoire à court terme ou des agitations.
Une étude, publiée dans Activitas Nervosa Superior en 2012, a révélé que les garçons atteints de TDAH étaient plus susceptibles que ceux d'un groupe témoin de conserver à la fois les réflexes Moro et Spinal Galant. Les auteurs ont conclu que « les symptômes du TDAH peuvent présenter une compensation des stades de développement inachevés ».
Une autre étude, menée en 2013, a trouvé une corrélation entre deux autres réflexes primitifs - les réflexes toniques asymétriques et symétriques du cou - et les symptômes du TDAH chez les filles âgées de 8 à 11 ans. "Les symptômes du TDAH peuvent présenter un processus lié aux mécanismes neuronaux primitifs , tels que les réflexes primitifs, interférant avec les fonctions cérébrales de niveau supérieur en raison d'une intégration cognitive et motrice insuffisamment développée », écrivent les auteurs. D'autres études, menées au cours des dernières années, aboutissent à des conclusions similaires.
Comment aborder les réflexes primitifs retenus ?
Comment être sûr que les réflexes de votre enfant progressent à un rythme normal ? Faites part de toute préoccupation concernant le développement de votre enfant à un ergothérapeute, un neurologue fonctionnel ou un pédiatre du développement, qui peut effectuer une évaluation du développement et rendre compte des réflexes de votre enfant par rapport à son stade de vie.
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Le cerveau est extrêmement plastique, ce qui signifie qu'il peut changer, pour le meilleur ou pour le pire, à presque n'importe quel âge. Les enfants qui ont pris du retard sur le plan du développement sont souvent capables de regagner le terrain perdu, s'ils sont bien guidés. Il est impossible de prédire si les traitements professionnels ou à domicile pour les réflexes primitifs retenus auront un impact sur les symptômes liés au TDAH, mais de nombreux parents ont signalé une amélioration significative (...).
Quoi qu'il en soit, les avantages de stimuler les voies neuronales de votre enfant et de le pousser vers les étapes de développement correct sont importants, selon les experts. Même après avoir dépassé ses réflexes primitifs, votre enfant peut avoir des problèmes de concentration et d'hyperactivité. Mais en engageant et en renforçant son système nerveux central, vous pouvez maximiser le plein potentiel de son cerveau.
